Les troubles musculo-squelettiques (TMS) regroupent différentes pathologies liées aux problèmes rencontrés au cours de l’activité professionnelle et qui affectent les structures musculo-squelettiques, telles que les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs et les articulations. Les TMS peuvent toucher différentes parties du corps, notamment les membres supérieurs (épaules, coudes, poignets), les membres inférieurs (genoux), la nuque et le dos.
Les politiques de prévention actuelles visent à réduire l’incidence des TMS chez le personnel soignant. Cependant, malgré les efforts déjà déployés, les TMS restent la principale cause d’arrêt de travail et d’inaptitude dans le secteur médico-social. Les principales professions touchées sont les aide-soignants, les brancardiers et les infirmiers, en particulier dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Pour améliorer la situation, il est nécessaire d’identifier clairement les risques, d’évaluer les mesures à prendre, de fournir un matériel adéquat et de mettre l’accent sur la formation. Ces mesures contribueront à améliorer les conditions de travail des soignants et à prévenir les risques de TMS.
Les principaux risques de TMS sont liés aux positions inconfortables, aux efforts physiques, aux gestes répétitifs et aux vibrations. Les postures contraignantes, combinées à des efforts intenses ou à la manipulation de charges, augmentent la pénibilité du travail et peuvent entraîner des lésions des articulations, des muscles, des tendons et des ligaments. L’organisation du travail, telle que la planification inadéquate, les pauses inégales et les conditions environnementales défavorables, peut également contribuer aux TMS.
En ce qui concerne les politiques de prévention, il existe trois types d’approches : la prévention primaire (éviter l’apparition des TMS), la prévention secondaire (détection précoce des TMS) et la prévention tertiaire (mesures ergonomiques pour modifier les situations de travail). Cependant, ces politiques ne sont pas toujours pleinement mises en œuvre en raison du manque de personnel, d’aménagements, d’équipements et de temps.
Pour améliorer la prévention des TMS, il est essentiel d’évaluer les risques spécifiques dans les EHPAD, d’intégrer du matériel de manutention aux soins et de mettre en place des formations adéquates pour sensibiliser les soignants aux gestes et postures appropriés. Une approche participative et pluridisciplinaire, impliquant l’ensemble du personnel et de la direction, est nécessaire pour réussir l’évaluation des risques et la mise en œuvre de mesures préventives.
En conclusion, la réduction des TMS chez le personnel soignant représente un enjeu majeur pour assurer des soins de qualité et un fonctionnement optimal dans les établissements de santé. La prévention des TMS nécessite une approche globale incluant l’identification des risques, l’utilisation de matériel adapté, l’organisation du travail et la formation des soignants.
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